L'histoire du village de Soiron.
Blotti dans une petite vallée verdoyante et paisible, la ou le pays de Herve flirte avec le pays de Vesdre, Soiron étonne par son ensemble préservé de constructions anciennes.
On suppose que Soiron fut d'abord lieu de passage des Celtes et des Romains et qu'il devient probablement le centre d'un domaine carolingien au IXe siècle mais on n'en possède aucune preuve.
La première trace écrite concernant Soiron est un acte daté de 1005 de l'empereur Henri II accordant au chapitre de Saint Adalbert d'Aix-la-Chapelle les bénéfices du ban de Soiron.
Les chanoines, pour protéger et gérer leurs biens, recourent aux services de voués, parmi lesquels Godefroid de Bouillon (1095) puis des ducs de Limbourg. Soiron est ainsi intégré au duché de Limbourg qui est lui-même acquis par le duché de Brabant après 1288. Une cour de justice, ban en langue germanique, est installée à Soiron. Le terme « ban » désignera par la suite le territoire de la juridiction.
Au XVe siècle, le ban de Soiron est vendu par Jeanne de Brabant au sire de Gronsveld et devient une seigneurie. Les Seigneurs s'y font représenter par des châtelains ou mayeurs. Les premiers seigneurs qui résident à Soiron sont les de Woestendaedt. A partir de 1648, les de Woelmont leur succèdent.
Un violent tremblement de terre secoue le village en 1692.
Les dégâts sont importants.
La reconstruction s'effectue de façon somptueuse car au XVIIIe siècle le village prospère grâce à ses activités commerciales (marchés), manufacturières (fabriques textile, clouteries...) et agricoles.
Après un exil dû à la révolution française, les de Woelmont retrouvent leurs biens en 1857 mais évidemment sans les prérogatives et le titre de seigneur de Soiron. Au XIXe siècle, la révolution industrielle, mettant un coup fatal a l'artisanat, provoque le départ de nombre d'habitants, figeant le village dans le passé.