Le patrimoine religieux des villages de Soiron, Cornesse et Wegnez.
Vous trouverez ci-dessous un inventaire quasi-exhaustif des croix, potales et chapelles qui font partie
du patrimoine religieux de ces villages de la commune de Pepinster.
Nous nous sommes volontairement limités à ce territoire et aux objets visibles de la voie publique.
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Notes historiques
(HM) Le mot "potale" est wallon et inconnu dans la langue française.
(1) Une potale est une niche contenant une statuette de la Vierge Marie ou d’un saint protecteur.
Particulièrement répandu en Wallonie et Picardie le mot - considéré comme belgicisme -
désigne un petit creux, un enfoncement, une cavité, une niche ou encore un simple trou laissé
intentionnellement dans un mur, en façade,
au-dessus d'un linteau de porte ou à l'angle d'un bâtiment en vue d'y abriter une statuette religieuse.
À l'origine - au XIVe siècle - une potale est une niche à larmier creusée dans un mur mitoyen pour
s’assurer de sa propriété1. Ce mot provenant de la langue wallonne dans laquelle sa signification originelle est petit trou («potè») est passé à la langue française2,3, bien que son usage reste régional (Nord de la France et Wallonie). En wallon/picard, on parle plutôt de «potèle»
(1) Les bornes-potales sont des édicules en pierre, en métal ou en béton, résultant de superpositions de plusieurs éléments,
composés le plus souvent d’une base, d’un corps, d’une niche et d’une croix.
Elles peuvent être adossées à un mur et parfois y être intégrées ou simplement isolées
sur le bord d’une route ou d’un chemin.
La borne-potale est érigée pour la protection des champs et des cultures,
le souvenir d’un événement tragique, elle sert d’étape sur le chemin d’une procession,
marque la présence du sacré dans un lieu réputé maléfique, ou tout simplement est le fruit du vœu d’un particulier.
Il en existe différentes formes :
• avec une niche triangulaire ou cintrée, à couronnement pyramidal ou présentant
une sphère à son sommet, avec ou sans moulures.
• à pied galbé : soit dans sa partie inférieure, ou dans sa partie supérieure, ou encore bombé sur toute sa hauteur.
de forme cylindrique.
• en forme de caisse carrée ou rectangulaire ou creusée dans la masse de la pierre,
ce qui lui donne une silhouette très massive.
• à plusieurs niches : jusqu’à 3 ou 4 situées sur une ou plusieurs faces. monumentale :
c’est la borne-potale de très grande dimension.
Certains édifices sont "hybrides" car ils tiennent à la fois de la borne-potale et du
reposoir et sont ainsi difficilement classables.
(1) (2) Les croix existent sous plusieurs formes et matériaux :
• la croix en bois qui présente un montant et une traverse en bois, ébranchages écorcés ou équarris, est souvent peinte en couleur particulièrement en rouge, d’où l’expression « rouge croix », elle est plantée à même le sol ou posée sur un socle de moëllons ou de pierre taillée.
• la croix à auvent : cet auvent est composé de 2 planches de bois posées à 45° sur la croix, à sommet triangulaire ou arrondi, avec ou sans dos et parfois décoré d’une frise.
• la croix en métal faite de fonte ajourée ou pleine.
• la croix en pierre : ornée d'un Christ elle est souvent imbriquée dans un mur.
• La croix d'occis, de petite taille, se trouve au bord des routes et rappelle le souvenir d’une mort soudaine, naturelle ou non. Présentant une longue épigraphie relatant la nature du décès,
le nom de la victime et son âge, elle est plantée sur le lieu du drame et non sur la sépulture.
(1) Les chapelles sont des édifices religieux comportant une toiture, des portes et fenêtres et à l’intérieur desquelles
on y distingue un autel et des sièges. Certaines ont la capacité nécessaire pour accueillir
des fidèles pour la messe et ressemblent ainsi à des petites églises.
D’autres, beaucoup plus petites encore, que l'on retrouve également en grand nombre dans nos campagnes
en bordure des chemins, comportent les mêmes éléments hormis les sièges,
leurs dimensions restreintes ne permettant pas la tenue d’offices religieux.
Elles demeurent cependant un lieu de prière occasionnel pour les passants et les pèlerins.
(1) Les reposoirs sont plus élaborés que les bornes-potales mais plus modeste que les chapelles.
Ce sont de petites constructions élevées jadis au bord des routes. Eléments bâtis (briques, moellons,...) droits,
restreints et clos, sans accès (porte), terminés par une toiture,
ils peuvent également présenter un seuil ou un auvent.
Le réceptacle de la statue est plus spacieux que dans la borne-potale et comporte une tablette
pouvant aussi recevoir d’autres objets de culte.
Comme son nom l’indique, le reposoir servait d’abri pour un temps d’arrêt nécessaire au repos lors
d’une procession ou était destiné tout simplement au recueillement du voyageur.
Certains édifices sont "hybrides" car ils tiennent à la fois du reposoir et de la borne-potale et sont
ainsi difficilement classables.
Sources
(HM) Henri Moxhet, notre guide.
(HB) Henri Baiverlin, Histoire de la paroisse deSaint-Hubert à Wegnez (1803 - 2003) - La Dérive Verviers.
(1) CLOCHERS - CHAPELLES & Petit Patrimoine Religieux de WALLONIE.
(2) Les différents types de croix.
(3) Soiron à travers les ages, Marcel Graindor, edité par les Amis du Ban de Soiron.
(4) Inventaire du patrimoine culturel immobilier de Pepinster (AWaP).